Des conférences d’histoire de l’art en lien avec l’actualité des musées parisiens sont organisées, tout au long de l’année, le jeudi soir à 19h15. Certaines conférences ont un lien avec les expositions qui se déroulent au sein de la galerie et prennent la forme de visite guidée. Avec Alexandre Bakker, historien d’art – Entrée libre
Les jeudis à 19h15
Avec Alexandre Bakker, historien d’art
A la Galerie Julio Gonzalez - 21 avenue Paul Doumer
ENTRÉE LIBRE
Chen Zhen - 19 septembre
Disparu en 2000, à 45 ans, l’artiste chinois Chen Zhen apparaît aujourd’hui comme une figure de prescience, prenant à bras-le-corps tous les enjeux qui font désormais l’actualité : mondialisation économique et culturelle, déracinements migratoires et urbanistiques, ravages du productivisme et de la société de consommation sur notre rapport à la nature, au vivant et au corps. Épris d’harmonie et d’échange, infiniment respectueux des traditions spirituelles chinoises, l’artiste embrassera les pratiques les plus contemporaines pour élaborer un art de thérapie civilisationnelle, à travers la vitalité de l’expérience et de la déstabilisation féconde, qu’il nommait « stratégie de l’eau ». Dans le cadre des semaines européennes du développement durable
Jackson Pollock - 31 octobre
Retour sur cette légende de l’art américain du 20e siècle. Un des géants, avec Rothko et De Kooning, de l’expressionnisme abstrait. Depuis ses premiers travaux, inspirés par les muralistes mexicains et le régionalisme de Benton, jusqu’à l’invention du dripping, qui radicalisa l’automatisme surréaliste et fit sa gloire, cet homme de l’Ouest alcoolique et tourmenté, starifié en cow-boy de la peinture avant une mort à la James Dean, proposa surtout une des plus puissantes synthèses formelles du siècle, inspirée autant par la psychanalyse jungienne, les explorations du surréalisme européen, la vigueur graphique de Picasso et l’art amérindien.
En contrepoint de l’exposition « Jackson Pollock : les premières années » Musée Picasso, 15 oct.-19 janv.
Conférence/visite guidée de l’exposition « 28 artistes de La Ruche butinent à Arcueil » - 21 novembre
Cette exposition à la galerie Julio Gonzalez est l’occasion de revenir sur La Ruche, ce lieu mythique situé dans le 15e arr. de Paris. Créée en 1902, à partir d’un pavillon de vins bordelais récupéré après l’Exposition universelle, cette cité d’artistes regroupe une soixantaine d’ateliers. De grandes figures de l’art y séjournèrent – depuis les étrangers miséreux qui vinrent enrichir l’École de Paris (Chagall, Soutine, Modigliani...), jusqu’à Ernest Pignon-Ernest et Jean-Michel Alberola aujourd’hui, en passant par Rebeyrolle naguère. La Ruche continue de bourdonner dans un esprit de travail et de camaraderie bohème. Un parcours de l’exposition s’ensuivra.
Jean Duvet - 16 janvier
Artiste visionnaire et méconnu – une sorte de William Blake français – le graveur langrois Jean Duvet (1485- vers 1560) brûle comme un astre noir à la croisée de la Renaissance et des guerres de religion. Auteur de deux cycles d’une énigmatique originalité, l’Apocalypse figurée, en écho à la série de bois gravés de Dürer sur le même thème, et l’allégorique Histoire de la Licorne, qui lui valut longtemps le nom de « Maître à la Licorne », il aura produit, par ses denses compositions d’un ardent archaïsme et ses tumultes de lumière en gestation, un univers inclassable, sans équivalent dans l’histoire de la gravure. Il faudra attendre le 20e siècle, avec l’artiste quasi-brut Louis Soutter ou le météoritique François Lunven, pour retrouver pareille force d’hallucination.
Annette Messager - 13 mars
Brodeuse, taxidermiste, raconteuse d’histoires et collectionneuse, Annette Messager élabore depuis 50 ans une œuvre à la fois ironique et intime, douloureuse et exubérante, où elle interroge les catégories de genre et les stéréotypes sociaux. Elle rejoue les rôles féminins et les situations de la vie comme les enfants se fabriquent des rituels, explorant le psychisme à travers le jeu, la fiction et le masque, apprivoisant les vertiges avec une espièglerie tendre et une inquiétude
toujours aux aguets. Dans le cadre du Mois de l’égalité.
Promenade artistique autour du parc Montsouris - 22 mai
À deux pas de la Cité internationale universitaire, ce jardin à l’anglaise emblématique du Paris haussmannien attira dans les années 1920 de nombreux artistes, qui firent construire, dans les impasses attenantes, des maisons-ateliers commandées aux architectes alors les plus en vue (Le Corbusier, Lurçat, Perret). En peu de temps, ce quartier resté longtemps populaire se transforma ainsi en une vitrine du modernisme et un des coins les plus neufs de Paris. L’endroit baigne encore dans une atmosphère de quiétude et de lumière, de verdure et de modernité, où l’on croise les ombres de Braque, de Bissière, de Chana Orloff et d’Ozenfant, mais aussi de Dali, de Foujita ou des écrivains américains de la « génération perdue ».
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