Avec le spectacle Éclats : l'Europe musicale au XXe siècle, accueilli le 28 mars à l'espace Jean Vilar, on remonte le temps, vers un siècle traversé par les guerres et les révolutions musicales.
Ateliers dans des classes de CM2, une représentation pour les scolaires et une représentation tout public : Juliette Maeder, violoncelliste, Yaël Menasse-Thiang, alto, et leur invité le jour du spectacle Nicola Giosmin, pianiste, se montrent à la fois pédagogues et passeur·e·s de mémoire. Il est passionnant pour les non-spécialistes de découvrir les articulations historiques entre les bouleversement du XXe siècle et un paysage musical éclaté.
Au siècle dernier, la musique dite « classique » est composée d'une grande variété de styles. D'un côté, symphonies gargantuesques et de l'autre, la musique sérielle de Vienne; exubérance de la musique russe d'une part, et minimalisme américain de l'autre.
A l’aube du 20e siècle, Paris et Vienne sont les deux capitales de l’art. Tout au long de ce siècle, nombre de compositeurs ont tenu à participer à leur manière au devoir de mémoire collective pour témoigner, aux côtés d’écrivains et de plasticiens, des chamboulements politiques et des conflits armés de leur pays qui ont bien souvent conduit à des catastrophes humanitaires. Qu’elles émanent d’initiatives personnelles ou de commandes officielles, de nombreuses œuvres sont composées à la mémoire d’événements marquants ou bien d’individus, tantôt des personnalités importantes, tantôt des victimes anonymes des conflits armés.
Évolution de la théorie musicale
C'est aussi toute la théorie musicale qui a considérablement évolué, principalement dans les domaines suivants :
♦ La modalité : L’utilisation quasi exclusive des modes majeur et mineur depuis plus de 2 siècles est remise en question par l’utilisation de nouvelles échelles basées sur les modes médiévaux et sur des gammes naturelles (gamme pentatonique, gamme acoustique) ou artificielles (gamme par tons …).
♦ Le sérialisme dodécaphonique : Au début du siècle, l’école de Vienne d’Arnold Schönberg s’affranchit du système des tonalités majeure et mineure et invente le dodécaphonisme et le sérialisme. Elle sera suivie après 1945 par l’école de Darmstadt où Boulez, Stockhausen et d’autres développeront le sérialisme de Webern.
♦ La musique aléatoire : Dans les années 1950, des compositeurs américains tels que John Cage introduisent dans leurs compositions une part de hasard d’abord incontrôlé, puis reprise par des compositeurs européens tels que Stockhausen, Boulez et Boucourechliev qui organisent ce hasard en incluant une part de non-prévisible dans certaines de leurs œuvres (musique semi-aléatoire, forme ouverte).
♦ La polytonalité : Elle est théorisée et largement utilisée par Darius Milhaud.
♦ La musique microtonale : Des compositeurs, tels que l’américain Charles Ives, le tchèque Aloïs Haba ou le français Ivan Wyschnegradsky, explorent de nouvelles voies en introduisant le quart de ton. Certains compositeurs envisagent même l’utilisation de tiers de ton et de sixièmes de ton.
♦ La musique électroacoustique : Au milieu du 20e siècle, des compositeurs à la recherche de nouveaux matériaux sonores inventent la musique concrète et la musique électronique.
♦ La notation : l’apparition de nouveaux instruments d’une part, et la production de nouveaux sons sur les instruments traditionnels d’autre part, entrainent la création de nouveaux signes et même de nouveaux styles de notation.
Sur scène, ces révolutions seront évoquées grâce aux interprétations du Duo Gymnopédie et de Nicola Giosmin, d'œuvres entre autres de Poulenc, Satie, Debussy, Chostakovitch, Schul, Hindemith, Webern et Lutoslawski.
Sources : sites internet de Université de Montréal, Philarmonie de Paris, Introduction à la musique classique.
Eclats : l'Europe musicale au XXe siècle / Le Duo Gymnopédie invite Nicola Giosmin
Espace Jean Vilar
Mardi 28 mars à 20h30
Tarifs: plein 14 € réduit 8 € moins de 18 ans 4 €
Réservations au 01 41 24 25 55 ou à jeanvilar-accueil@mairie-arcueil.fr
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