« DALIDA SUR LE DIVAN » : STRASS ET TRAGÉDIE


Le spectacle de théâtre musical de Lionel Damei et Alain Klingler, en partie créé à l'Espace Jean Vilar, qui le programme ce 12 mai, révèle par les mots et la chanson la personnalité perturbée et le destin dramatique de l’icône éternelle du music hall.


 

Convoquer le fantôme de Dalida en 2023 ? Pari réussi pour Lionel Damei et Alain Klingler respectivement chanteur et pianiste, qui endossent ici aussi la panoplie de comédiens.

« Nous sommes des chanteurs avec de la mémoire », nous expliquaient il y a deux ans les deux complices de toujours, lors d'un entretien en bord de plateau à l'Espace Jean Vilar. Notre salle municipale les accueillait alors pour une semaine de résidence (voir article à ce sujet ICI) de création de cette adaptation scénique et musicale du livre de Joseph Agostini, psychanalyste, avec un point de vue original sur Dalida et la dimension inconsciente qui régit les existences humaines.

Figure de son temps, la chanteuse populaire en sept langues a toujours suscité le respect de Lionel et Alain mais artistiquement ils étaient jusqu'ici plus proches de Barbara, Anne Sylvestre (dont ils ont fait la première partie) ou Jean Guidoni.

Incarnant et chantant Dalida, Lionel Damei rend un hommage vibrant et intelligent à celle qui reste encore, et pour toujours, l'une de nos artistes les plus émouvantes et les plus regrettées du music hall français et international. 

Le psychologue, campé par Alain Kingler invite Dalida à dévoiler le fond de sa pensée, ses origines, ses hommes et surtout la mort qui hante ses chansons pourtant pleine de vie et d’amour. Même les plus légères, comme Gigi l’amoroso, se révèlent des façades pour mieux cacher son drame intime. 

C’est ce manque d’amour qui conduira Dalida à se donner la mort le 3 mai 1987, rejoignant par ce geste toujours entouré de mystère deux de ses amants, suicidés eux aussi. Qui pouvait imaginer que derrière l’image glamour sommeillait un être aussi torturé ?  

Un rôle qui lui ouvrait une nouvelle carrière

1986. Dalida s'envole pour Le Caire afin de tourner Le Sixième jour, le film de Youssef Chahine qui la révèlera tragédienne au cinéma. L'histoire se situe en 1947 où une épidémie de choléra ravage l’Égypte. Pour tenter de sauver son petit-fils, Saddika (incarnée par Dalida), lavandière d'une quarantaine d'années, fuit la ville en bateau. La semaine précédent le spectacle, vous pourrez découvrir sur le grand écran de l'Espace Jean Vilar, cette interprétation saluée par la critique de l'époque, un rôle qui lui ouvrait une nouvelle carrière. Quelques mois avant de disparaître.

C’est cette période crépusculaire qui nourrit le récit de Dalida sur le divan, spectacle inclassable, récital piano-voix et parlé-chanté, qui redonne vie à l'interprète inoubliable de Bambino, Come Prima, Il venait d'avoir 18 ans... Avec des titres connus mais aussi des inédits.

La première eut lieu en mars 2022 au Centre culturel Alb'Oru à Bastia, et la suite au Verbe Fou au Festival off d’Avignon. Et ce printemps, comme un rendez-vous qui se concrétise, une promesse tenue, c'est au tour de l'Espace Jean Vilar.


 

D’après le livre éponyme de Joseph Agostini, adapté pour la scène par Lionel Damei, Alain Klingler et l’auteur. 

Comédie, chant : Lionel Damei

Comédie, chant, piano : Alain Klingler

Regard : Sophie Lahayville

Mise en scène : Christophe Roussel

DURÉE : 1H10 


 

Vendredi 12 mai à 20h30

Espace Jean Vilar, 1 rue Paul Signac à Arcueil

Tarifs : Plein 14 € Réduit 8 € -18 ans 4 €

Réservations au 01 41 24 25 55 ou à jeanvilar-accueil@mairie-arcueil.fr

Autre billetterie : https://bit.ly/3GVqgH2

 

En lien avec l'évènement : 


Projection du film Le Sixième jour De Youssef Chahine

À l’Espace Jean Vilar 

Séances du 3 au 7 mai

Mer. 3 à 18h30 / Jeu. 4 à 16h30 / Ven. 5 à 14h15 / Sam. 6 à 14h / Dim. 7 à 17h30

 

Karaoké Dalida 

À la médiathèque Louis Pergaud

Samedi 24 juin à 17h, entrée libre

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