GLOW UP DANS LA LUMIERE

Le collectif de danseu.r.se.s arcueillai.s.ses, emmené par le service jeunesse de la ville, suit cette semaine des ateliers de danse hip hop avec des professionnels. La restitution prévue dimanche à l’espace Jean Vilar et la projection du documentaire «Indes galantes» est annulée.

Un pied dans la cour des grands. En participant au projet «Indes Galantes» (voir article de présentation ici), Amethis, Séphora, Salma, Anne-Chrystel et Paul-Emmanuel, vont perfectionner leur répertoire en suivant des ateliers menés par deux danseu.r.se.s professionnel.le.s sur Arcueil.

Une restitution de ces ateliers devait être présenté ce dimanche sur la scène de l’espace municipal Jean Vilar, en avant-séance de la projection du documentaire «Indes galantes», qui retrace la genèse de l’opéra du même nom, une rencontre entre les danses urbaines et l’œuvre baroque de Rameau. Malheureusement, les nouvelles mesures sanitaires entraînent l’annulation de l’évènement, en espérant qu'un report sera possible.

Les ateliers eux ont pu être maintenus. Magali Duclos et Moïse Kitoko, les deux intervenants, ont fait partie de l’aventure scénique de l’opéra baroque-hip hop, en 2019. Ce qui présage de la qualité des ateliers. Culture à Arcueil a posé quelques questions à Cécilia Aït-Ouakli du service jeunesse et aux jeunes membres du collectif Glow Up qu’elle accompagne. 

CàA: Quand est né Glow Up ? 

Cécilia : Le groupe a été crée il y a 2 ans. Tout a commencé à l’association sportive Hip Hop du collège Dulcie September, menée par Mme Brunet (professeur d’EPS) et Thomas Carotine (danseur professionnel). 

CàA: Quel a été ton rôle, et celui du service jeunesse dans la genèse et le parcours du groupe ?

Cécilia : Beaucoup de jeunes sont intéressés par la danse sur la ville, et de nombreuses associations et l’Association sportive de Hip Hop du collège Dulcie September ont joué un grand rôle dans le développement de cet art urbain à Arcueil. En 2018, j’ai proposé de mettre en place l’évènement «Battle Triple A» qui a contribué à développer le projet de création de compagnies dans divers disciplines d’arts urbains (danse, musique,…). Dans la foulée de l’AS Hip Hop, nous avons mis en place un atelier danse le mercredi que j’anime au sein du service jeunesse. Le «projet compagnie» propose aussi des sorties culturelles, stages, partenariats... Le collectif Glow Up a pu émerger dans ce cadre.

CàA: Glow Up est-ce un groupe d’ami.e.s à la base ?

Amethis, Séphora, Salma, Anne-Chrystel, Paul-Emmanuel : Au départ nous étions des connaissances et certaines des amies. Nous avons débuté à l’AS du collège, mais c’est grâce aux différents projets qu’on s’est rapprochés. Le dernier arrivé dans le groupe, Paul-Emmanuel est le grand frère de Anne-Chrystel. Il a 17 ans et nous 15. Il nous considère un peu comme ses petites sœurs… 

CàA: Pour vous, quelle est la particularité de la danse hip hop ? Quels styles sont dansés par Glow up ? 

Amethis, Séphora, Salma, Anne-Chrystel, Paul-Emmanuel : Contrairement à la danse classique chacun à son propre style, sa propre manière de danser. On peut créer sa propre identité en ayant appris les mêmes techniques. La danse est comme un langage universel, c’est un moyen de communication. C’est aussi une manière d’exprimer ses émotions. Nous avons pratiqué pratiquement tous les styles de danses hip hop à l’AS ou dans les ateliers du mercredi et les stages vacances : Hype, Hip Hop, House, Popping, Locking, Waacking, Break. Il manque le krump (le style pratiqué dans l’opéra Indes Galantes, ndlr).

CàA: Quelle est votre sentiment avant d’aborder les ateliers avec Magali Duclos et Moïse Kitoko ?

Amethis, Séphora, Salma, Anne-Chrystel, Paul-Emmanuel : C’est très excitant. On est impatient.e.s et impressionné.e.s par les danseurs. C’est enrichissant, intéressant, passionnant par l’expérience de rencontrer de tel.le.s professionnel.le.s. Nous sommes fier.e.s et content.e.s de montrer ce que l’on fait, ce que l’on aime et d’avoir l’opportunité de continuer à partager nos talents à travers ce genre de projets au sein de la ville.

CàA:  Quels sont vos objectifs pour le futur ? Est-ce que vous rêvez de faire de la danse un métier ? 

Amethis : J’aimerais intégrer une école d’art, faire des castings pour le cinéma, une comédie musicale pour financer mes études. Mon envie principale de métier : être designer vêtement. Actuellement, la danse est un plaisir mais quand j’en aurai l’occasion j’en ferai quelque chose de lucratif.

Sephora et Salma : On veut se laisser porter, découvrir, apprendre sur nous-mêmes. On n’a pas d’idée précise mais nous souhaiterions garder un pied dans la danse. 

Anne-Chrystel : J’ai envie de faire des castings (cinéma / danse / mode), de la scène, me faire connaitre et après en faire un métier. J’aimerais être complète et pouvoir vivre de la danse mais aussi d’autres métiers artistiques (ex : chant, théâtre). Ou avoir un métier stable et à côté continuer à vivre de mes passions. 

Paul-Emmanuel : Je souhaite continuer mes études, rester dans le domaine de la danse mais aussi de la musique qui est une de mes autres passions. Je ne pense pas en faire un métier mais plutôt que ça soit une de mes qualités pour apporter un plus.

 

On souhaite à Glow Up le meilleur pour la suite. Le groupe a remporté les championnats académiques de danse hip hop en mars 2020 et devait participer aux championnats de France. Mais le confinement en a décidé autrement. La prestation scénique de dimanche étant aussi annulée, gageons que ce n’est que partie remise !

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